Tous les différents types de thé que nous buvons au quotidien sont obtenus à partir des feuilles d’un seul et même arbre : le camellia sinensis. Cet arbre pousse habituellement en altitude, dans les régions tropicales et subtropicales, ce qui signifie que sol français n’est pas forcément son habitat naturel. Cela ne signifie pas que vous ne pouvez pas faire pousser votre propre théier dans votre jardin, juste pour la beauté du geste !
La bouture, la meilleure solution pour planter son théier de jardin
En premier lieu, sachez que vous pouvez faire germer des graines de théier dans un pot de tourbe humide. Avec beaucoup de soleil et de chaleur, elles germeront en 20 jours en moyenne, selon le terroir du thé, mais le processus peut prendre plusieurs semaines et nécessiter une serre exposée plein soleil. Il est toutefois possible de passer cette longue étape en vous procurant directement une bouture de théier auprès d’un pépiniériste. Dans ce cas, vous pourrez le planter directement dans le jardin, sur le balcon et même en pot, en intérieur. Afin de s’assurer que la plante soit plus résistante aux intempéries, il vaut mieux opter pour un arbuste âgé, dont les racines sont déjà importantes.
Quelle est la meilleure période pour planter ?
Il est conseillé de planter le camellia sinensis au début de l’automne ou au printemps, lorsque le temps est doux. Les pluies à venir permettront de faire pousser les racines de la plante assez facilement. Il faut d’ailleurs prendre soin de l’arroser régulièrement pour que le théier n’étouffe pas sous la chaleur. On évite donc de le planter en hiver, car ce climat ne permettra pas sa croissance.
Enfin, sachez que cette plante pousse mieux sur les sols acides. Vous devez, de ce fait, la cultiver sur de la terre de bruyère mélangée à de la terre de jardin, tapissée en première couche de petits cailloux et d’une couche de sable afin d’en optimiser le drainage.
L’entretien de votre arbuste de jardin
Le camelia sinensis a la particularité de posséder des racines superficielles qui puisent leurs nutriments en surface, sur une terre plus ou moins humide.
Pour que la plante pousse bien, il est conseillé de l’arroser régulièrement sans pour autant la noyer, surtout la première année. Vous devez également prendre soin de pailler le pied de l’arbuste en été, pour qu’il puisse profiter d’un sol humide et frais. En hiver par contre, il ne faut l’arroser que légèrement, et seulement le matin ou en milieu de journée avant que le gel ne s’installe. La plante doit aussi être hivernée afin de protéger les feuilles de la neige. Au printemps, elle doit être nourrie avec un terreau de feuilles ou un engrais spécifiques pour préserver l’acidité du sol, mais vous pouvez aussi rajouter un peu de terre de bruyère au pied du théier tous les ans. Cela évite en effet que les feuilles de thé ne se décolorent.
Le théier a par ailleurs besoin d’être taillé après l’hiver et la floraison lorsqu’il est cultivé dans des bacs afin que les plants puisent pousser de manière homogène.
Comment récolter les feuilles et les bourgeons ?
Grâce à un entretien régulier, vous pouvez commencer la récolte des feuilles et des bourgeons de votre théier personnel au printemps. Pour ce faire, coupez-les délicatement avec vos ongles ou un petit ciseau. Le meilleur thé est obtenu à partir des bourgeons et des plus jeunes feuilles. Dans le jargon, on la nomme également cueillette impériale. Une fois que vous aurez obtenu votre petite récolte, vous pouvez la faire sécher au soleil sur une plaque de bambou pendant deux jours en moyenne.
Les plus impatients peuvent aussi faire sécher les feuilles et les bourgeons au four à très basse température ou dans un déshydrateur. Vous pouvez les faire infuser aussitôt pour déguster votre propre thé et n’hésitez pas à le mélanger avec des épices ou des herbes aromatiques pour en optimiser le goût.