Comment bien choisir son thé Darjeeling ?

Feuilles de thé Darjeeling (stockvault.net)

Les adeptes du thé noir connaissent sûrement la réputation du thé Darjeeling, un thé noir indien, rendu populaire pour sa qualité supérieure. Ce thé est cultivé et produit dans la région de Darjeeling, qui se trouve dans l’État du Bengale-Occidental, dans l’Himalaya. Voici tout ce qu’il faut savoir pour bien choisir le thé Darjeeling :

Choisir le thé Darjeeling en fonction du grade

Le premier critère pour bien choisir un thé Darjeeling est son grade. Avant d’aller plus loin, il faut faire remarquer que les thés « moins gradés » ne sont pas mauvais. Leur qualité les place seulement en bas du classement en comparaison avec les autres productions de qualité supérieure.

Les principaux grades à retenir sont :

  • SFTGFOP 1 (SpecialFinestTippy Golden Flowery Orange Pekoe One) qui atteste de la qualité exceptionnelle des feuilles. Ce grade désigne donc les très grands crûs.
  • SFTGFOP qui désigne un thé de grand crû
  • FTGFOP qui atteste de la finesse de la qualité du thé
  • TGFOP désigne un thé composé d’une récolte fine de feuilles roulées avec des bourgeons dorés issus d’une récolte précoce
  • GFOP qui indique que le thé est composé de feuilles entières avec beaucoup de bourgeons dorés qui proviennent aussi d’une récolte précoce. Il permet d’obtenir un thé de qualité moyenne.
  • FOP : ce garde indique un thé composé de bourgeons entiers non éclos issus de la cueillette fine
  • OP : désigne un thé composé d’un bourgeon et des deux premières feuilles du théier.

La petite astuce pour s’y retrouver dans les grades de thé est la suivante : plus il y a de lettres dans l’indication du grade, plus le thé Darjeeling est de bonne qualité.

Le jardin

Les plantations des théiers servant à la production du Darjeeling sont appelées jardins. Actuellement, on compte 86 plantations qui bénéficient de l’appellation d’origine contrôlée (AOC). Ils sont tous situés sur les contreforts de l’Himalaya entre 750 et 2300 mètres d’altitude.

Le jardin dans lequel le thé a été cultivé peut être considéré comme un critère déterminant sa qualité, même s’il n’est pas exhaustif. En effet, il faut tout de même rappeler que malgré leur réputation, les jardins sont exposés aux différents aléas climatiques par exemple, qui peuvent influencer les récoltes, en plus d’autres facteurs extérieurs.

Quoi qu’il en soit, certains jardins se démarquent du lot et notamment celui du Makaibari, qui est situé sur les pentes de l’Himalaya, sur les routes du Bhoutan, du Tibet. Existant depuis 1859, ce jardin totalise une surface de 650 hectares dont 250 ha sont utilisés pour la culture du thé, tandis que le reste est consacré à la préservation de la forêt et de sa biodiversité. Le jardin Makaibari produit un thé de haute qualité certifié bio, qui se reconnaît par sa liqueur pâle et limpide et ses arômes fruités dévoilant des notes fraîches, florales et végétales.

Le jardin de thé Phuguri quant à lui, est cultivé depuis 1878 dans la vallée de Mirik. De nombreuses marques de thé y ont leurs propres plantations, afin de produire un thé qualité exceptionnelle à la saveur douce et aromatique, avec des notes de fruits prononcés.

Le logo et la certification

Vu sa réputation, le thé Darjeeling fait l’objet de nombreuses contrefaçons. Bien que la production annuelle soit comprise entre 8 et 11 000 tonnes, ce sont 40 000 tonnes de thé Darjeeling qui sont vraisemblablement vendues à travers le monde chaque année. Cela donne une idée bien précise du volume de la contrefaçon !

Pour éviter de tomber sur un thé contrefait, vous devez prendre soin d’acheter votre Darjeeling auprès des boutiques de thé et surtout vérifier la présence du logo et de la certification. Ce dernier précise la provenance du thé et atteste que vous buvez bien un « vrai » Darjeeling.