Zoom sur l’oolong, le célèbre thé bleu qui est réputé pour sa qualité

Les feuilles de thé Oolong (Pixabay.com)

Le thé Oolong, aussi appelé thé bleu ou thé bleu-vert, se situe entre le thé vert et le thé noir. Il doit son appellation aux reflets bleutés de ses feuilles. Ces feuilles sont habituellement transformées en Chine, en Thaïlande, en Inde ainsi qu’au Népal.

Les caractéristiques du thé bleu Oolong

Le thé bleu est un type de thé qui a été produit originellement dans la région du Fujian en Chine. Il se caractérise par ses feuilles semi-oxydées aux reflets bleutés. Les producteurs sélectionnent les plus grandes feuilles de l’arbre afin d’obtenir une boisson à faible teneur en théine. En effet, il faut savoir que celle-ci est plus concentrée au niveau des jeunes pousses et des bourgeons.

En plus de contenir moins de théine que les autres types de thé, l’Oolong est également très peu tannique et développe rarement de l’amertume. Cette caractéristique en fait une boisson idéale pour les grands buveurs de thé, qui en consomment du matin au soir.

Son infusion développe un goût différent en fonction de son degré d’oxydation. Elle peut avoir des notes fleuries avec des nuances de miel ou des notes fruitées sur un fond gourmand de noix grillées et de miel. Enfin, lorsque les feuilles sont bien torréfiées, l’infusion peut dévoiler des notes pâtissières.

Comment cette boisson à faible teneur en théine est-elle obtenue ?

Le procédé de fabrication du thé bleu se démarque surtout par la semi-oxydation des feuilles de thé.

En pratique, la première étape consiste à la récolte, puis au flétrissage des feuilles au soleil ou dans une salle prévue à cet effet, pendant une à 4 heures. Ensuite, elles sont stockées dans une pièce fraîche et humide, avant d’être séchées à nouveau au soleil jusqu’à ce qu’elles soient bien tendres.

La seconde étape est l’oxydation qui permet de libérer tout l’arôme du thé. Pour ce faire, les feuilles sont brassées à la main dans une atmosphère de chaude comprise entre 20 et 25 °C, afin de libérer l’enzyme responsable de l’oxydation. Cette opération est cruciale, car il faut tout le savoir-faire d’un maître de thé pour déterminer le bon moment pour arrêter le processus d’oxydation à temps pour obtenir un vrai thé bleu.

La troisième étape, quant à elle, consiste à torréfier le thé dans un four à tambour ou dans un wok à une température de 200°. Selon l’école, le thé peut aussi être porté à 240 ou 260°. La torréfaction doit durer entre 30 secondes à 5 minutes afin de stopper complètement le processus d’oxydation.

Les feuilles torréfiées sont par la suite roulées en forme de torsades ou de perles pour libérer les huiles essentielles qu’elles contiennent. Pour obtenir la forme de perles, les feuilles sont enfermées dans un sac de toile, puis pressées entre deux plateaux.

La dernière étape, enfin, est celle du séchage. Cette opération sert surtout à préserver les feuilles de l’humidité et de moisissures. Elle s’effectue à l’intérieur d’un séchoir appelé dessicateur à une température de 100 °C pendant 20 minutes. Les fabricants de thé Oolong artisanal, quant à eux, utilisent des paniers en bambou positionnés au-dessus d’un feu de charbon ou d’une résistance électrique. Dans ce cas, le séchage peut durer plusieurs heures.

Les différentes saveurs qui existent sur le marché

La saveur et l’arôme du thé Oolong diffèrent en fonction de la méthode de fabrication. Ainsi, à Taïwan, bien que les producteurs fabriquent leur thé à la méthode chinoise, le thé bleu se reconnaît par sa saveur briochée, beurrée et vanillée.

Le thé bleu produit dans le Fujian en Chine, quant à lui, présente également des notes briochées, miellées avec des notes fruitées. Les feuilles sont roulées en perle et ont une dominante florale de magnolia, de lilas et de l’orchidée.

Vous pourrez trouver aussi dans le commerce le fameux Milky Oolong obtenu par une aromatisation naturelle au lait ! Cette variété de thé bleu à la saveur lactée est obtenue en plaçant les feuilles de thé fraîches au-dessus d’une marmite de lait bouillant ou de lait de coco.

Enfin, le thé Oolong produit dans l’extrême nord de la Thaïlande, lui, est très légèrement oxydé et développe des arômes de fleurs particulièrement prononcés avec une tonalité sucrée.